Comment encadrer les œuvres sur papier ?
Affiche, aquarelle, article de presse ou de journal, attestation, calque, carte géographique et routière, carte postale, collage, dessin, diplôme, estampe, faire-part, gouache, gravure, kakemono, lithographie, magazine, papier de riz, papyrus, plan, planche de BD, poster, pastel, sanguine, takbon…
Les œuvres sur papier doivent impérativement être protégées de l’air, de la pollution, des insectes et des manipulations dangereuses pour ce matériau fragile et sensible à la lumière.
Les travaux de base sont la protection par un verre au recto et une cartonnette de qualité museum au verso, celle-ci va combattre l’oxydation et la survenue de moisissures. Le carton qui supporte le système d’accrochage sera de pH neutre au minimum.
Quand cela est possible, il est souhaitable que le verre ne touche pas le papier grâce à des hausses ou une marge en carton (= passe-partout) qui contribue au rendu esthétique. Ce passe-partout peut être agrémenté de différentes techniques, des plus simples au plus sophistiquées : biseaux, lavis peints, filets papier ou peints, chantournés, etc… Dans le cas des pastels, le passe-partout sera impérativement surélevé pour ne pas être en contact avec les poudres pulvérulentes du pastel (même si celui-ci est « fixé »).
La confection d’un « boîtage » est une technique contemporaine très prisée, elle permet d’apprécier le papier dans sa totalité, avec parfois un effet « flottant » sur un pavé invisible ou non.
La mise « entre deux verres » est une technique toute en légèreté qui s’apprécie particulièrement quand l’œuvre a des bords irréguliers.
Le verre classique d’encadrement (2 mm ou +) protège des contacts et, quand il est extra-clair, participe à la bonne lisibilité des œuvres et au rendu parfait des couleurs.
Amélioré par un traitement anti-reflets et anti-UV, il joue un rôle majeur dans la conservation de vos œuvres.
L’œuvre sur papier est laissée autant que possible dans son état d’origine mais une opération est parfois envisagée pour éliminer les gondolements et plis. Différentes méthodes sont possibles (marouflage, chambre d’humidification, différentes sortes de tendage humide ou sec, etc…).
Comment encadrer les œuvres sur toile ?
Acryliques, huiles, mandala, techniques mixtes…
Généralement la première étape est de les tendre sur un châssis en bois munis de clés de tension. Quand cela n’est pas possible, un marouflage sur toile ou sur carton peut être envisagé. Dans ce cas, la toile est le plus souvent traitée comme une œuvre sur papier.
Une fois bien tendue sur le châssis avec un effet « peau de tambour » grâce à l’usage d’une pince à tendre, la toile peut être exposée en l’état ou encadrée dans une caisse américaine ou un cadre conventionnel, sans verre sauf exception.
Une marge en bois (= marie-louise) peut être insérée entre le cadre et l’œuvre pour créer une transition douce.
Comment encadrer les photos anciennes et modernes ?
Les photos craignent le contact direct avec le verre, même de la meilleure qualité, et une marge ou une hausse est particulièrement recommandée pour créer un vide d’air, évitant les effets de moirage et de migration de matière.
Dans certains cas un marouflage sur carton adhésif peut être envisagé.
Comment encadrer les miroirs ?
Les miroirs craignent l’humidité qui peut altérer le tain.
Il est donc recommandé de disposer du papier journal au dos de la glace pour l’absorber.
Dans tous les cas, la feuillure sera patinée dans la couleur du cadre car celle-ci se reflète dans le miroir, ce qui peut être très inesthétique.
Les miroirs sont lourds et requièrent un système d’accroche en conséquence.
Comment encadrer les œuvres sur bois ou dibond ?
Les cadres conventionnels peuvent être utilisés ainsi que les caisses américaines, c’est à étudier au cas par cas.
Un verre n’est généralement pas nécessaire.
Comment encadrer les œuvres textiles ?
Batik, broderie, canevas, foulard, tissu…
Il existe une très grande diversité d’œuvres et de tissus, appelant des traitements adaptés.
Le principe général est de tendre les tissus sur un support en carton pour éliminer les plis et retrouver un format d’équerre permettant la mise en cadre.
Pour les broderies et canevas, on cherchera le droit fil et on équilibrera les marges harmonieusement autour du motif.
Il peut être utile de faufiler le tissu pour faciliter le repérage de l’équerrage.
La tension se fait par agrafage ou utilisation d’adhésif de conservation.
Aucun collage définitif n’est admis car l’œuvre doit pouvoir être récupérée dans son état d’origine.
Comment encadrer les objets ?
Bijou, boucle de ceinture, chaussure, drapeau, éventail, insigne, maillot de sport, masque, médaille, monnaie papier et métal, petites sculptures, statuette, tapis, tissu en volume, vêtement…
Ceux-ci nécessitent le plus souvent la réalisation de boîtages, dont le principe est celui d’une vitrine plus ou moins profonde ornée d’un cadre et qui s’accroche au mur.
Les objets sont fixés par couture, soutien mécanique ou collage réversible.
Ce sont les encadrements qui requièrent le plus d’ingéniosité de la part des encadreurs !